Pérou : une communauté dénonce Glencore à l’ONU pour des violations des droits humains

27/06/2025

COMMUNIQUE DE PRESSE
Frente de Defensa de los Derechos Humanos del Perú, Resistencia Activa Ya ! Coalition suisse contre Glencore, CETIM
Genève, 27 juin 2025

Dans le cadre de la 56e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, un représentant de la communauté paysanne de San Marcos, dans la région d’Ancash (Pérou), a dénoncé publiquement l’entreprise minière Antamina – détenue entre autres par la transnationale anglo-suisse Glencore – pour des violations du droit à l’eau et à la santé de sa population.

Lors d’un panel sur les défis liés à la réalisation du droit à l’eau et à l’assainissement, le représentant de la communauté a souligné que les activités d’Antamina ont « épuisé nos sources d’eau dans le district de San Marcos, laissant ma communauté sans accès à cette ressource vitale ». Il a également averti que l’eau restante est contaminée par le plomb et l’arsenic, ce qui constitue une grave menace pour la santé publique.

L’activiste a également dénoncé le fait que la destruction des lacs et des rivières offense la dignité humaine, affectant non seulement la vie quotidienne de la population, mais aussi ses activités agricoles et d’élevage : « Elle nous a privé de notre avenir ».

Dans son intervention, il a demandé à l’État péruvien de respecter ses engagements internationaux en matière de humains et de revenir sur les politiques qui permettent l’expansion des activités d’Antamina. Il a également demandé à l’État suisse – pays d’origine de Glencore – d’assumer sa responsabilité face aux activités des entreprises domiciliées sur son territoire qui causent des dommages dans des pays tiers, en insistant sur l’adoption de mécanismes de régulation efficaces.

Cette action au sein de l’ONU a été promue conjointement par la communauté de San Marcos, le CETIM et le réseau Resistencia Activa Ya !, dans le cadre d’une stratégie internationale visant à dénoncer les violations commises par les entreprises transnationales en Amérique latine. Les organisations impliquées ont rappelé que Glencore a fait l’objet de multiples plaintes pour dommages environnementaux et sociaux dans diverses régions du monde.

Lors de la semaine de plaidoyer, le représentant a eu l’occasion de rencontrer des organismes onusiens afin de demander un soutien aux revendications légitimes des communautés affectées par Glencore. Dans ce contexte, une saisine est en cours de préparation et sera présentée aux procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

Face à la dépossession et aux prédations des transnationales, il est plus qu’urgent de rester mobiliser et d’être solidaire avec les peuples et communautés en lutte.

Contacts de presse :

  • Julio Rimac Damian,
  • Raffaele Morgantini, représentant du CETIM auprès de l’ONU, raffaele@cetim.ch, +41 79 660 65 14
  • Alexandra, Resistencia Activa Ya! (RAY), resistencia-activa-ya@riseup.net
Catégories Accès à la justice Actualités Pérou Sociétés transnationales
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