Le CETIM, la voix des opprimés et des victimes

26/06/2017

En mars 2017, la 34e session du Conseil des droits de l’homme (CoDH) s’est déroulée à Genève. Le CETIM était présent pour représenter la voix des peuples opprimés et des victimes des sociétés transnationales.

Lors de la session, le CETIM est intervenu lors de la présentation du rapport du Rapporteur spécial sur le droit à l’environnement, de retour d’un voyage à Madagascar. Depuis quelques années, le CETIM suit de près la situation relative aux violences dans ce pays. Le CETIM observe qu’un lien entre les violences à l’égard de la population et le pillage des ressources naturelles, et donc de l’environnement, est une réalité. À cet égard, il a exhorté de mettre fin à ces pratiques illégales au regard des instruments internationaux des droits humains, et a réitéré sa demande au Rapporteur spécial sur les exécutions extra-judiciaires afin qu’il se rende dans le pays pour enquêter sur les violations mentionnées. L’intervention du CETIM a eu un impact médiatique considérable, à la fois à Madagascar et en France. Un impact qui pourrait contribuer à augmenter la pression afin que les droits humains de la population malgache soient respectés.

Au début de l’année, le CETIM a été contacté par un Syndicat tchadien, l’Union des Syndicats du Tchad (UST), par rapport à la grave situation que vivent les fonctionnaires du pays, dont les libertés syndicales sont quotidiennement bafouées. Le CETIM a demandé au gouvernement tchadien d’honorer ses engagements internationaux en matière de droits humains et de droit du travail, en particulier les droits syndicaux élémentaires, tels que les droits de grève, de négociation collective ou le droit à un salaire décent.

Chaque année, la session du CoDH de mars voit le bureau du Haut Commissaire présenter son rapport annuel sur la Colombie. Le CETIM, lors de son intervention en plénière du CoDH, s’est dit surpris et préoccupé par la manière dont le rapport annuel omet la question du paramilitarisme dans le pays. En effet, si d’un côté les mouvements de guérilla (les FARC) sont en train d’être démantelés (comme cela a été décidé lors des accords de paix), les groupes paramilitaires continuent à agir en totale impunité. En plus, ils augmentent leur pouvoir et leur rayon d’action en accaparant les territoires abandonnés par les FARC. Face à cette situation, le CETIM a exhorté la Colombie à protéger les leaders sociaux et à démanteler rapidement les groupes paramilitaires. Et finalement, le CETIM a demandé que les observateurs de l’ONU restent sur le terrain, afin de continuer leur travail d’observation et d’accompagnement vers la stabilité et la paix dans le pays.

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