COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Genève, Paris, le 5 juin 2025
Urgence Palestine, le CETIM et leurs partenaires saisissent les mécanismes de protection des droits humains de l’ONU au sujet de la criminalisation de la solidarité avec la Palestine en France et du risque de dissolution de l’organisation Urgence Palestine.
Par une notification en date du 29 avril 2025, le gouvernement français, par la voie du Ministère de l’Intérieur, a annoncé son intention de dissoudre URGENCE PALESTINE.
URGENCE PALESTINE est une organisation politique fondée par des Palestiniennes et Palestiniens en exil avec leurs alliés engagés contre le génocide à Gaza, le colonialisme et l’apartheid. Elle organise des manifestations, des conférences, des événements culturels, des formations, et rassemble plusieurs milliers de citoyens de tous les horizons, à travers 23 sections locales en France. URGENCE PALESTINE est la principale organisation des Palestiniens en France, et l’une des principales organisations mobilisées en solidarité avec le peuple palestinien.
Accompagnée par le Centre Europe-Tiers Monde (CETIM), ONG dotée d’un statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations unies, URGENCE PALESTINE est portée par une forte mobilisation populaire (déjà plus de 250’000 signataires sur la pétition contre la dissolution) et soutenue par plus de 1’000 organisations (dont des syndicats, partis et associations de premier ordre). L’organisation entend mener par tous les moyens que le droit met à sa disposition le combat pour le droit et les libertés fondamentales, et contre la censure des voix palestiniennes et de toutes celles qui s’élèvent contre le génocide en Palestine.
C’est dans ce cadre qu’une saisine a été déposée ce jour auprès des Nations Unies. Par cette démarche, URGENCE PALESTINE et le CETIM dénoncent une en violation manifeste des obligations internationales de la France, en particulier le droit à la liberté d’expression et d’association. Plus largement cette saisine pointe la politique française de criminalisation des Palestiniens et Palestiniennes, et de toute voix qui s’élève pour dénoncer le génocide perpétré par l’État d’Israël depuis un an et demi.
Outre le projet de dissolution d’URGENCE PALESTINE, le gouvernement français a signifié le 21 mai 2025 à l’un des porte-paroles d’URGENCE PALESTINE le gel de ses avoirs. Ces mesures de répression administratives sont prises alors même qu’aucune procédure judiciaire n’a été intentée à l’encontre d’Urgence Palestine, et visent à bâillonner la voix d’Urgence Palestine et par contumace celles d’autres personnes exprimant leur solidarité envers le peuple palestinien.
Pour toutes ces raisons, saisir aujourd’hui les mécanismes compétents au niveau du système multilatéral des droits humains (ONU) apparaît comme une évidence et une nécessité. Nous entendons mobiliser cette organisation qui a le mandat de protéger les droits humains afin qu’elle interpelle l’État français sur la situation d’Urgence Palestine et qu’elle mette fin à toute tentative de criminalisation de la solidarité internationale.
Nous ne lâcherons rien ! Nous poursuivons notre combat pour la libération de la Palestine, pour les libertés, pour la paix et pour le respect des droits humains et du droit international.
Contacts :
Urgence Palestine
contact@urgence-palestine.fr
+33 6 59 95 11 95
CETIM
Raffaele Morgantini, Représentant du CETIM auprès de l’ONU, raffaele@cetim.ch, +41796606514