Dans les pages qui suivent, vous trouvez les déclarations en français du CETIM à l’ONU sur le thème des droits des paysan·nes
Diverses agences onusiennes et organisations humanitaires internationales dénoncèrent le fait que le déploiement militaire états-unien avait entravé l’accès de l’aide sanitaire urgente au cours des tous premiers jours. Or, ce dont les haïtiens ont besoin c’est d’une aide humanitaire urgente face à la catastrophe naturelle qui a frappé leur pays. Par ailleurs, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et l’UNICEF soutiennent qu’en des circonstances pareilles à celles que traverse Haïti, il y a lieu de ne pas utiliser de façon indue et abusive le qualificatif d’orphelins, sinon d’enfants « non accompagnés » jusqu’à ce que l’on sache avec certitude le sort subi par leurs parents et leur famille proche. Ces agences insistent sur le fait qu’il ne faut pas les expatrier pour éviter qu’au traumatisme de la catastrophe s’ajoute pour eux celui d’une séparation brutale de leur milieu de vie habituel et une rupture de tous leurs liens familiaux. Les ONG signataires exhortent tous les États, en particulier les membres du Conseil de sécurité, à respecter la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale d’Haïti, à annuler sa dette extérieure vis-à-vis des créanciers bilatéraux et multilatéraux, et à stopper tout processus d’adoption d’enfants par les étrangers jusqu’à sa stabilisation interne.
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Les communautés afro-colombiennes des municipalités de Suarez et Buenos Aires dans le Département du Cauca en Colombie sont menacées d’un déplacement forcé dans le cadre d’un gigantesque projet de mines d’or industrielles, qui les contraint à quitter leurs terres, ainsi que par un projet d’agrandissement du barrage de la Salvajina, qui inonderait une grande partie de la région. Plusieurs titres d’exploitations des mines d’or – situées dans différentes zones des deux municipalités – ont été octroyés par le ministère des mines à des particuliers, ainsi qu’à la multinationale sud-africaine AngloGold Ashanti. Plusieurs titulaires ont demandé à la force publique de déloger les communautés afro-colombiennes qui exploitent l’or de manière artisanale sur plusieurs sites d’extraction. Le projet minier menace aujourd’hui directement 50 000 personnes qui vivent de l’exploitation de l’or à Suarez et Buenos Aires. Les organisations signataires exhortent dans ce cadre le gouvernement colombien à révoquer les titres miniers qui ont été attribués illégalement dans la région à des personnes ou à des entreprises extérieures ; à ne pas permettre l’agrandissement du barrage de la Salvajina; à garantir la sécurité des membres des conseils communautaires des deux municipalités concernées ainsi que la sécurité des dirigeants de la coopérative des mineurs et des leaders indigènes.
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Quatre-vingts pourcent victimes de la faim dans le monde sont des paysans. Ceux-ci ne profitent nullement des bénéfices de la croissance économique. Il est ainsi essentiel de réfléchir aux obligations des Etats en matière de droit au développement. Le rapport sur l’OMC permet d’établir les liens existants entre le commerce et les droits humains. Ces questions doivent être débattues au sein du Conseil des droits de l’homme. A ce propos, l’incohérence entre l’approche normative et les politiques mises en place doit être résolue. Il serait nécessaire d’étudier la relation entre le développement et l’application des règles internationales du droit du travail d’une part, et la réalisation du droit à l’alimentation d’autre part.
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Selon la FAO, le cap d’un milliard d’êtres humains souffrant de sous-alimentation a été dépassé en 2009. Le type d’agriculture aujourd’hui privilégié, la nature des investissements et l’identité réelle des véritables bénéficiaires sont des thématiques préoccupantes. Récemment les Etats, les entreprises transnationales et les fonds spéculatifs se sont mis à investir hors de leur territoire pour acquérir ou louer des centaines de milliers d’hectares de terres arables, principalement dans les pays en développement, avec deux objectifs : assurer la sécurité de leur approvisionnement alimentaire ; en retirer d’importants bénéfices. Ce nouveau phénomène affecte les petits paysans et les populations locales, rarement consultés, et de ce fait leurs droits essentiels, comme le droit à l’alimentation ou le droit au développement.
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Chassés de leurs terres et réprimés par la force lors qu’ils revendiquent leurs droits, les paysans sont les premières victimes de violations du droit à l’alimentation. Pour la première fois, un mouvement international d’organisations paysannes regroupés sous l’appellation La Vía Campesina s’est créé en 1993. Présent dans 70 pays et représentant plus de 200 millions de paysans, ce dernier défend la vie, la terre, la dignité de centaines de millions de paysans familiaux, avec ou sans terre, et la souveraineté alimentaire. Il a fait un constat simple : le système international actuel de protection des droits de humains ne suffit pas pour protéger les droits des paysans. Après un long travail de consultation, elle a adopté, en 2008, la « Déclaration des droits des paysannes et des paysans ». Les ONG signataires demandent au Comité consultatif de faire sienne cette Déclaration et de la recommander au CoDH pour adoption.
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