CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME
52e session
Faut-il le rappeler, les grandes puissances dominantes ne cessent de remettre en cause le droit au développement, qu’ils considèrent comme une entrave à leur domination. De même, des amalgames sont entretenus entre le développement et le droit au développement par ces mêmes puissances. D’ailleurs, pour ces dernières, le développement n’est autre que la croissance économique, au bénéfice des élites dominantes et au détriment des peuples et des classes populaires. Pourtant, l’expérience douloureuse de nombreux peuples écrasés par le (néo)colonialisme et l’imposition d’un modèle de développement générateur de misère et oppression nous démontre le contraire. En effet, la croissance n’est ni infinie ni illimitée ; elle ne profite qu’à une petite minorité qui dispose à sa guise des ressources bien souvent non renouvelables, violant ainsi les droits élémentaires de la grande majorité des générations actuelles et futures.