Le CETIM dénonce la répression contre les paysan⋅nes palestinien⋅nes

20/07/2021

Le CETIM et l’UAWC ont présenté une déclaration pour dénoncer la répression et les violations systématiques des droits humains commises par les forces d’occupation israéliennes et les groupes de colons contre la paysannerie palestinienne.

En juillet 2021, à l’occasion de la 47ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le CETIM et l’Union des comités de travail agricole (Union of Agricultural Work Committes – UAWC) – une organisation paysanne palestinienne visant à promouvoir les droits des petits-producteurs, la souveraineté sur les ressources naturelles, la protection et la défense des droits des paysan⋅nes – ont présenté une déclaration pour dénoncer la répression et les violations systématiques des droits humains commises par les forces d’occupation israéliennes et les groupes de colons contre la paysannerie palestinienne.

En Palestine, l’agriculture constitue le secteur économique le plus important, même si sa contribution à l’économie palestinienne n’a jamais cessé de diminuer au fil des années. Cette réduction est due aux politiques d’occupation israéliennes, caractérisées par la confiscation des terres, les restrictions d’accès et de mouvement, les dommages aux infrastructures, le déracinement des arbres, l’accaparement des ressources naturelles (en particulier des sources d’eau, etc.). Ces politiques visent à démanteler le secteur agricole palestinien et notamment son aptitude à produire et commercialiser afin de neutraliser sa capacité à fournir des aliments adéquats à la population et mettre à genoux tout un peuple.

Lors de cette déclaration, le CETIM et l’UAWC ont souligné qu’il est désormais largement démontré que les politiques et pratiques de l’occupation israélienne violent le droit international des droits de l’homme, le droit international humanitaire et en particulier les droits consacrés par la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales. Les pratiques d’occupation représentent une violation flagrante du droit à la vie et à l’autodétermination des paysan⋅nes, des nomades et des pêcheurs palestinien⋅nes, tout en reflétant un état permanent d’impunité en raison de l’importance stratégique, dans l’échiquier international, d’Israël, ce qui lui permet de jouir d’un soutien politique inconditionnel de la part de grandes puissances.

Le 7 juillet 2021, un énième raid israélien a visé le siège social de l’UAWC, provoquant de sérieux dommages.

Par la suite, les autorités israéliennes ont émis un ordre de fermeture de ses locaux. Cette attaque fait partie d’une stratégie de persécution à l’encontre de cette organisation paysanne qui dérange. Dans son communiqué, La Via Campesina – le plus grand mouvement paysan international, dont l’UAWC est l’antenne régionale – affirme :

«Le raid et l’ordre de fermeture font partie d’une campagne bien financée de diffamation et de définancement menée contre non seulement l’UAWC mais toute la société civile palestinienne dans le but de neutraliser toute forme d’organisation pacifique par le peuple palestinien. L’UAWC est l’une des organisations les plus actives de la Palestine et, de surcroît, chapeaute la lutte pour la souveraineté alimentaire et les droits des paysannes et paysans dans la région Arabe/Afrique du Nord. Elle coordonne également le processus régional d’articulation des mouvements paysans de La Via Campesina. Par le biais de son travail dans les zones rurales de la Palestine, l’UAWC a fait de précieuses contributions qui ont amélioré les conditions de vie pour des milliers de paysan⋅nes, de pêcheur⋅ses, de pastoralistes, et de travailleuses et travailleurs agricoles.»

Le CETIM condamne la tentative israélienne de démantèlement de l’organisation paysanne et appelle les mécanismes onusiens et les États membres de l’ONU à tout mettre en œuvre pour que le gouvernement israélien respecte le droit d’association et la liberté d’expression de l’UAWC et mette un terme au recours à la violence systématique. Le CETIM et l’UAWC continueront à saisir les mécanismes de protection des droits humains de l’ONU pour dénoncer les violations des droits des paysan⋅nes palestinien⋅nes et demander justice face aux crimes israéliens.

 

Voir aussi:

Site internet de l’UAWC

Communiqué  de l’UAWC après le raid militaire israélien sur le siège de l’organisation

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