Critique de la réunion du G-7 à Cologne

11/11/1999

Le Centre Europe-Tiers Monde (CETIM) a dénoncé à maintes reprises les effets néfastes de la dette extérieure des pays du Sud sur la jouissance des droits économiques, sociaux et culturels, tout en mettant en cause la légitimité de celle-ci. Nous aimerions brièvement attirer l’attention de la Sous-Commission sur la farce qui s’est jouée à Cologne au mois de juin dernier lors de la réunion du G7.

Face à une situation désastreuse et face à la pression énorme de l’opinion publique internationale, qui a pris notamment la forme de la campagne Jubilee 2000, le G7 a été contraint de faire un geste. Cependant, les mesures annoncées n’amélioreront en rien la situation des pays les plus pauvres, car les chiffres avancés par le G7 sont scandaleusement faux. Selon leurs informations, le 90 % de la dette des pays les plus pauvres serait annulée.

Ceci n’est que poudre aux yeux et pure supercherie. Selon l’analyse du Comité pour l’annulation de la dette du Tiers-Monde, laquelle figure en annexe de notre déclaration, le montant réel des annulations annoncées s’élève au maximum à 12 % (25 milliards) de la dette des pays concernés par l’initiative et 1,2% de la dette totale du Tiers-Monde. Certains pays du Sud sont tellement endettés que, même après ces mesures dites d’allégement, ils consacreront encore presque la moitié de leur budget au remboursement de la dette. A titre d’exemple, le Mozambique devra encore dépenser chaque année 40 % de son budget au remboursement de la dette.

Ces mesures « d’allégement » sont d’autant plus insidieuses qu’elles sont conditionnées à l’application des Programmes d’ajustement structurel (PAS), imposés par le FMI et la BM, et qui ont un impact négatif direct sur la jouissance des droit économiques, sociaux et culturels des populations.
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Catégories Déclarations Droits économiques, sociaux et culturels DROITS HUMAINS
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