Les paysan-ne-s sont essentiel-le-s pour la sécurité alimentaire, la lutte contre le changement climatique et la conservation de la biodiversité. Pourtant leurs droits sont systématiquement violés et ils/elles subissent de multiples discriminations. Quatre-vingts pour cent des personnes qui souffrent de la faim et de l’extrême pauvreté vivent dans les zones rurales. La plupart sont des paysan-ne-s. Chaque jour des fermes disparaissent faute de prix rémunérateurs ou d’accès aux ressources productives. Des paysan-ne-s sont chassé-e-s de leurs terres ou tué-e-s lorsqu’ils/elles revendiquent leurs droits.
Une victoire historique
Le CETIM est engagé en faveur d’une meilleure protection et promotion des droits des paysan-ne-s aux côtés de La Vía Campesina. Le mouvement paysan international rassemble plus de 164 organisations dans 73 pays. Il représente environ 200 millions de paysannes et de paysans.
Après plus de 17 ans de lutte, le CETIM et ses partenaires voient leurs efforts récompensés. Un nouvel instrument international est adopté par l’Assemblée générale de l’ONU en 2018. Il s’agit de la Déclaration de l’ONU sur les droits des paysan-ne-s. Cet instrument juridique permet dorénavant de:
- protéger les droits des paysan-ne-s et améliorer les conditions de vie dans les zones rurales
- renforcer la souveraineté alimentaire, la lutte contre le changement climatique et la conservation de la biodiversité
- adopter une véritable réforme agraire et une meilleure protection contre les accaparements de terre
- protéger le droit des paysan-ne-s à conserver, utiliser, échanger et vendre leurs semences
- garantir des prix rémunérateurs à la production paysanne et des droits pour les travailleurs agricoles.
Un processus onusien
En septembre 2012, une majorité des États membres du Conseil des droits de l’homme adopte par vote une résolution (21/19). Les résultats sont : 23 Oui, 9 Non et 15 Abstentions. La décision du Conseil des droits de l’homme est le résultat d’un long travail conjoint du CETIM, de La Vía Campesina et de FIAN International.
La résolution 21/19 est présentée par la Bolivie, Cuba, l’Équateur et l’Afrique du Sud. Elle établit un groupe de travail intergouvernemental. Un nouvel organe chargé d’élaborer et d’adopter une Déclaration sur les droits des paysan-ne-s et autres personnes travaillant dans les zones rurales.
Le 17 décembre 2018, la 73e session de l’Assemblée générale de l’ONU adopte la Déclaration de l’ONU sur les droits des paysan-ne-s.
Le vote final représente l’aboutissement d’un processus historique pour les collectivités rurales. Avec 122 voix pour, 8 voix contre et 54 abstentions. Un nouveau chapitre s’ouvre dans la lutte pour les droits des paysan-ne-s et autres communautés rurales à travers le monde.
Un instrument fondamental
La Déclaration de l’ONU sur les droits des paysan-ne-s est un instrument juridique international. Il peut changer la vie de millions de paysan-ne-s à travers le monde. C’est pourquoi le CETIM, La Vía Campesina et ses alliés se mobilisent dorénavant pour soutenir les processus de mise en œuvre. Et ceci, tant aux niveaux régionaux que nationaux.
La Suisse a joué un rôle clé durant la négociation de la Déclaration sur les droits des paysans. Or, une étude mandatée par plusieurs ONG helvétiques montre que sa politique extérieure laisse beaucoup à désirer dans ce domaine.
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Le CETIM et La Vía Campesina continuent de plaider pour la mise en œuvre de la Déclaration sur les droits des paysans
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Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève vient d’adopter la Déclaration sur les droits des paysans et autres personnes travaillant en milieu rural. Une belle victoire pour les paysans et les organisations qui les soutiennent depuis 17 ans.
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