Mercenaires, mercenariat et droits humains

15/11/2010

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Présentation

Le terme mercenaire vient du latin mercenarius (de merces, -edis, salaire), ce qui signifie « qui est ins­piré par la seule considération du gain ». Le mercenaire n’a pas toujours été, comme le veut son image, un aventurier sans foi ni loi. Au Moyen-âge par exemple, les mercenaires étaient utilisés par les monarques comme simple marchandise que l’on acquérait selon les besoins du moment, mais ils étaient respectés, traités comme prisonniers de guerre en cas de capture et même courtisés, étant don­né que leur engagement pouvait être décisif dans des guerres de conquête ou de défense.

En 1945, à la naissance de l’ONU, les mercenaires sont devenus en quelque sorte « hors la loi » puisque sa Charte interdit toute guerre de conquête et promeut, entre autres, des relations amicales entre les Etats, ba­sées sur l’égalité des droits des peuples et leur droit à disposer d’eux-mêmes (art. 1.2).

Cependant, des mercenaires, au sens courant du terme, ont été utilisés massivement à partir des années 1960 pour empêcher des peuples colonisés d’accéder à l’indépendance ou pour déstabiliser des Etats nouvellement indépendants ou encore contre des gouvernements légitimes dont les orien­tations poli­tiques ne convenaient pas aux puissances internationales et coloniales.

Depuis un peu plus de deux décennies, on observe une nouvelle forme de mercenariat à travers des so­ciétés militaires et de sécurité privées (SMSP) qui sont actives dans les domaines militaire et de sécu­rité, dévolus jusqu’ici à la fonction régalienne des Etats.

Le présent cahier a pour but d’analyser les problèmes posés par le mercenariat et de présenter les mesures prises et/ou préconisées, en particulier au sein des Nations Unies, pour endiguer ce phéno­mène qui a des impacts néfastes sur la jouissance des droits humains, en particulier sur le droit des peuples à l’autodétermination et à la souveraineté sur leurs ressources naturelles, mais aussi sur l’exer­cice de la démocratie.

Liens

Annexe 1 – Convention internationale contre le recrutement, l’utilisation, le financement et l’instruction de mercenaires, Adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU le 4 décembre 1989 et entrée en vigueur en 2001

Annexe 2 – Convention pour l’élimination du mercenariat en Afrique, Adoptée par l’Union africaine le 3 juillet 1977 et entrée en vigueur la même année

Annexe 3 – Projet de Convention sur les sociétés militaires et de sécurité privées (SMSP), Rédigée par le Groupe de travail du Conseil des droits de l’homme sur l’utilisation de mercenaires comme moyen d’empêcher l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

Pour marquer la sortie de ce cahier nous avons organisé une conférence avec des experts (mai 2011) :

Articles sur cette conférence :

L’événement syndical, mai 2011

Le journal du GSsA, mai 2011

Différents documents cités dans ce cahier :

Page internet du Groupe de travail sur l’utilisation des mercenaires comme moyen de violer les droits de l’homme et d’empêcher l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, sur le site du Haut-Commissariat des droits de l’homme (privilégier la page anglaise car régulièrement mise à jour ICI)

Page internet de l’ancien Rapporteur spécial sur l’utilisation des mercenaires… (mandat crée en 1993 et terminé en 2005) Uniquement en anglais….

Document de Montreux, Adopté par 17 Etats à Montreux (Suisse) le 17 décembre 2008

Prohibition of mercenary activities and prohibition and regulation of certain activities in areas of armed conflict bill, République d’Afrique du Sud, loi 42 adoptée en novembre 2005

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